1910-1920 (0 à 10 ans)
- 30 août 1910 : naissance à Saint-Briac, petite plage de l'Ille-et-Vilaine (près de Saint-Malo) en France. Il était l'aîné de huit enfants. Par son père, il descendait d'une famille de marins. Ses parents avaient un commerce d'alimentation dans cette petite commune.
1920-1930 (10 à 20 ans)
- 1920 : il fit sa première communion en 1920 et, tout jeune, exprima le désir de devenir prêtre.
- 1921-1926 : petit séminaire de Châteaugiron.
- 1926 : études au Grand séminaire de Rennes. Ses supérieurs constatant ses grands dons intellectuels voulurent l'envoyer à Rome pour poursuivre ses études.
- 1929 : entrée au monastère, le 15 octobre 1929, à l'abbaye bénédictine de Sainte-Anne de Kergonan, près de Plouharnel sur la côte sud de la Bretagne, située dans le département du Morbihan, à l'entrée de la presqu'île de Quiberon. Ce monastère appartient à la congrégation de Solesmes. Henri avait donc dix-neuf ans lorsqu'il quitta sa famille.
1930-1940 (20 à 30 ans)
- 17 mai 1931 : profession monastique à l'abbaye bénédictine de Kergonan (Morbihan)
- 1934 : appel de l’Inde (désir d'y établir la vie monastique)
- 31 mai 1935 : profession solennelle le jour de l'Ascension
- 21 décembre 1935 : ordonné prêtre.
- Il exerça successivement les fonctions de bibliothécaire, de professeur d'histoire de l'Eglise, de droit canon et de patristique. Il sera nommé cérémoniaire à cause de son zèle pour la liturgie.
- Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940, réussit à s'évader et rentre à Kergonan.
1940-1950 (30 à 40 ans)
- 1945 : il s'ouvre de son projet pour l’Inde au Révérend Père Dom Demazure, son abbé. Celui-ci n'était pas fait pour comprendre une telle aventure; néanmoins, dès 1945, il lui donne l'autorisation de faire un certain nombre de démarches en ce sens.
- 1947 : c'est par un article de revue qu'il entre en contact avec l'abbé Jules Monchanin, en 1947, qui, après plusieurs années de ministère à Lyon et dans la région lyonnaise, obtint de "mener une vie consacrée à la connaissance et au service de l'Inde, orientée par un unique désir, celui de l'incarnation du christianisme dans les modes de vie, de prière, de contemplation, propres à la civilisation indienne". Il y était arrivé en mai 1939, à l'âge de quarante-quatre ans. "Je vous attends, l'Inde vous attend", lui écrit l'abbé Monchanin. Ce contact servit de détonateur. Ce fut un "coup de foudre" qui s'explique mal.
- 1948 : exclaustration (cas exceptionnel) et arrivée en Inde, le 15 août (débarque à Colombo, Ceylan, le 14 août). Le 16, il est à Tiruchchirappalli dans le sud de l’Inde. Prise de contact au presbytère de Kullitalai et rencontre avec l'abbé Jules Monchanin. Le 16 septembre, il visite l’ashram de Tapovanam de Ramakrishna en compagnie de P. Monchanin.
- 1949 : J. Monchanin et H. Le Saux décident un commencement modeste d'ãshram.
- 1949 : rencontre de Ramana Maharshi, sage védantin vénéré, à Tiruvannamalai, Sud de l’Inde.
- 21 mars 1950 (fête de saint Benoît) : fondation de l’ ãshram du Saccidânanda au Shantivanam à Kulittalai. Les deux compagnons s'installent chacun dans une hutte, puis bientôt construisent une chapelle dans le style des temples hindous du sud et fondent un ermitage au diocèse de Tiruchirapalli: l'ashram du Saccidananda à Kulittalai (province de Maduré). C'est la naissance du monastère du Saccidãnanda (Être, Conscience, Félicité) dans le lieu dit Shantivanam (forêt de la paix). L'abbé Monchanin prend le nom de Parama Arubi Ãnandam (celui dont la joie est le Sans-Forme suprême : l'Esprit Saint) et le Père Le Saux, Abhishiktesvarãnanda (celui dont la joie est l'oint du Seigneur : le Christ). Plus tard, il n'utilisera que la forme abrégée Abhishiktãnanda. Ses amis l'appelleront Swamiji et Abhis. Ils revêtent le Kãvi, la robe des moines (sannyãsi : renonçant). Ce centre de lumière, d'études et de prière ne pouvait que susciter d'acerbes critiques. S'ils étaient sympathiques aux hommes, leurs idées en séduisaient peu.
1950-1960 (40 à 50 ans)
- Le 11 octobre 1951 : ils publient un mémorandum adressé peu avant à l'évêque du lieu et l'amplifient : An Indian Benidictine Ashram, qui repris et modifié deviendra Ermites du Saccidãnanda. Il s'agit de décrire leur idéal monastique, un essai d'intégration chrétienne de la tradition monastique de l'Inde.
- 1952-1955.1956 : plusieurs séjours d’immersion en milieu hindou et expérience mystique dans les caves (grottes) d’Arunachala, à Tiruvannamalai, à 150 km de Madras, Tamil Nadu.
- 1952 : du 29 mars à avril et du 18 mai au 10 août, séjour de cinq mois dans la grotte de Vanatti - Étape importante dans son cheminement spirituel - tiraillé et tourmenté par l’advaïta.
- 14 et 17 juillet 1952 : expérience spirituelle fondamentale de la Présence omni-pénétrante de Dieu.
- 1953-1954 : il a vécu d’autres éblouissements mystiques, résumés dans Guhântara.
- Mars 1953 : quatre semaines dans la grotte d’Arutpal Tirtham.
- 13 mars, 1953 : rencontre bouleversante avec Harilal, un advaitin authentique, en sa grotte, la grotte de l’Arutpal Tirtham et qui lui dit : « vous êtes prêt ».
- 4 novembre au 27 décembre 1953 : à Arunâchala.
- fin avril 1954 : une semaine passée dans la grotte de Skanda Ashram et, du 26 mai au 30 juin, séjour dans les grottes tout en essayant d’être fidèle aux deux mondes spirituels. Grande angoisse car il les sent incompatibles, même si synthèse mentale semble possible.
- De Noël 1954 à février 1955 : séjour dans un cottage à Mahastan, au pied de la monatagne d’Arunâchala.
- 1955 : voyage (visite des centres monastiques anciens : Kanheri, nord de Bombay, monastère bouddhique du 2ème siècle, aux 109 grottes taillées dans le roc et le temple hindou d’Eléphanta avec sa statue impressionnante de Shiva à trois têtes) et rencontre qui vont influencer sa vie - angoisse mais il ne recherche plus de synthèse entre ses deux expériences spirituelles. Il tente de retrouver son identité.
- 11 juillet 1955 : visite du temple d’Elephanta, décrit comme « un de ces hauts instants qui éclairent la vie » et passe la nuit en communion avec l’immense statue tricéphale de Maheshvara au fond de la caverne.
- 27 juillet au 8 août 1955 : rencontre avec le docteur Mehta, ancien médecin du Mahatma Gandhi.
- 12 au 15 décembre 1955 : dernier grand séjour à Arunâchala et rencontre à Kumbakonam, de celui qui allait devenir son gourou, Gnãnãnanda, grand sage védantin. Ce maître spirituel, avec qui il établira une entente par le dedans au-delà des mots, va l’initier au Mystère de l’Inde. C’est pour lui la rencontre essentielle qui va l’aider à franchir l’ultime étape de la méditation au-delà de toutes formes vers la non-dualité.
- 1955-1956 : il éprouve une douloureuse angoisse, étant en plein drame intérieur, tiraillé par les deux voies qu’il essaie de concilier - en vain! Shantivanam ne l’intéresse plus et il souhaite le quitter. Il se rend compte que le milieu chrétien du Sud n’est pas propice à sa vocation de samnyâsi pensant qu’au Nord, il trouverait un milieu hindou plus porteur. Se pose alors la question de la fidélité au christianisme!
- 1956 : un séjour en compagnie de Gnânânanda à Tapovanam de fin février à mars 1956.
- Du 5 novembre au 6 décembre 1956 : grande retraite en solitaire et en silence au Mauna Mandir (retraite de trente jours en reclus), à Kumbakonam, Tamil Nadu. Il va y vivre une expérience intense d’intériorité et écrira 235 pages de son journal. Il donne ses chances à son christianisme mais se rend compte qu’il est profondément advaitin. Il affirmera toutefois que le Christ est son Sadguru (le vrai maître spirituel).
- 1957 : mort de Jules Monchanin et attirance vers les Himalayas (Nord). De mars à août, il est en tournée dans le Nord. Il apprend l’hindi.
- du 7 au 17 avril 1957 : il entreprend une retraite de dix jours à Singhad, dans la région de Bombay. Il est de plus en plus attiré par le Nord, son projet d’immersion en milieu hindou et son expérience advaitine n’étant pas compris par les autorités ecclésiastiques et par Jules Monchanin. Voyages, rencontres, retraites données à des contemplatives l'amènent à percevoir que le nord serait plus réceptif à ses idées que le sud, mais le Shantivanam le retient, bien qu'il croit de moins en moins à une possibilité de recrutement indien. L'ãshram/monastère l'intéressant de moins en moins, libre désormais par rapport à son compagnon et attiré par le nord, Henri Le Saux se met en route pour les Himalayas, au printemps 1959. Il se mêle au flot ininterrompu des pèlerins aux sources du Gange. Il s'établit à Gyansu, près d’Uttarkãshï, cité monastique sur la route de Gangotri, la principale source du fleuve sacré. Il s'y fera construire un petit ermitage.
- Au début de septembre 1957 : de passage à Madras, il apprend que l'abbé Monchanin est gravement malade, que celui-ci l'attend à Pondichéry. Aussitôt il part le rejoindre. Les médecins le considèrent perdu, mais on peut tenter une opération à Paris.
- 10 septembre 1957 : il fait ses adieux à son compagnon à l’aéroport de Bombay. Le Père Le Saux l'installe dans l'avion qui le ramènera en France. Ils ne devaient plus se revoir.
- 10 octobre 1957 : mort de Jules Monchanin. Cette date marque un autre tournant important dans la vie d'Henri Le Saux. Hospitalisé à Saint-Antoine, l'abbé Monchanin meurt d'un cancer un mois plus tard, le 10 octobre 1957, en disant : "Je suis resté trop grec. Le Saux est allé plus loin que moi dans le mystère de l'Inde". Des heurts avaient eu lieu entre ces deux fortes personnalités, les caractères très différents s'étaient affrontés, des divergences d'opinion étaient apparues. Depuis plusieurs années, ils avaient pris l'un par rapport à l'autre. L'abbé Monchalin était un intellectuel, fragile de santé (grand asthmatique), de nature plus délicate que le granit breton. Au plan intellectuel, Monchanin était plus exigeant que le Père Le Saux, moins rigoureux, car il ne croyait pas qu'en Inde on pourrait se rencontrer vraiment au plan du concept.
- Fin décembre 1957 : première conférence théologique à Shantivanam en compagnie de B. Griffiths, R. Panikkar et P. Dominique.
- En janvier 1958 : il reçoit l’indult d’exclaustration lui permettant d’être moine en dehors de son monastère. Début de son association avec plusieurs Carmels indiens et celui de Lisieux. Il est toujours troublé intérieurement, habité par l’angoisse qui dure depuis cinq ans (Carême 1953).
- 14 au 22 décembre, 1958 : seconde conférence théologique au Shantivanam, la troisième se tint en 1960, suivie par d’autres à Almora (avril, 1961), Delhi (avril 1963) et Nagpur (décembre, 1963).
- Printemps 1959 : pèlerinage aux sources du Gange. Pèlerinage de 300 Km, dont 120 à pied, vers le Nord car, dira-t-il : « Les Himalayas m’ont pris ». Temps de grande émulation spirituelle et de changement, l’Église étant plus accueillante à ses idées. En train « troisième classe», il parcourt des milliers de kilomètres afin de visiter le Nord. Il reçoit l’appui de l’évêque pour son projet d’ermitage près de la source du Gange.
1960-1970 (50 à 60 ans)
- Après une période d'"incubation", voici la période de "maturation". L'Eglise s'ouvre à ses idées. Il est mieux accepté. Sa pensée se clarifie. Mais le déchirement intérieur entre sa foi chrétienne et le fond ultime de l'hindouisme n'est pas résolu.
- 11 juin 1960 : il obtient la citoyenneté de l’Inde. Période d’ancrage dans la solitude et de voyages et rencontres pour aider à mettre l’Église en Inde au diapason des orientations du concile Vatican II.
- Avril 1961 : il assiste à la rencontre Inde-Église à Almora, où des hindous sont présents.
- Octobre 1961 : construction de son ermitage au bord du Gange à Gyansu près d’Uttarkashi.
- 1961-62 : ermitage au bord du Gange à Gyansu, Uttarkashi.
- Novembre 1961 : il participe à l’Assemblée du Conseil Oecuménique des Églises.
- 1961-68 : voyages et alternance Nord-Sud. Période de publications de ses écrits importants.
- 1962 : se fixe dans un petit ermitage à Uttarkashi (non loin des sources du Gange). C'est là qu'il écrit l'essentiel de ses ouvrages.
- 1962 : voyages, écrits et rencontres - Carmel de Bangalore, centre interconfessionnel de Rajpur, villes du sud et du nord, deux mois, en mai et juin, à Uttarkâshi, pour travailler sur son manuscrit de Sagesse (mi-juillet), réunion théologique à Bangalore, accueil de Jean Sulivan, prêtre-écrivain au Shantivanam.
- 1963 : va-et-vient entre Nord et Sud, préoccupé par l’avenir du Shantivanam.
- Fin avril 1963 : à Delhi, en compagnie d’un groupe qui tente un essai de lecture des Upanishads et de la Bible.
- Fin mai 1963 : pèlerinage à Gangotri, l’une des sources du Gange.
- De Noël 1963 jusqu’au 4 janvier 1964 : troisième réunion oecuménique à Nagpur qui donne lieu à la publication de La rencontre. Il se sent accepté et reconnu en Église et désire témoigner de ses convictions et transmettre un message : celle de donner une « forme intérieure chrétienne à tout ce qui est déjà ».
- Début mars 1964 : à nouveau en route pour le Nord, vers les Himalayas; en avril, à Uttarkashi.
- Du 1er au 7 juin 1964 : il se rend en pèlerinage à Gangotri, à pied en compagnie de R. Panikkar. Le 16, il y repart et y reste seul pendant un mois, dont 15 jours en silence. Ce pèlerinage va donner naissance à Une messe aux sources du Gange, publié en 1967. Retour au Shantivanam pour travailler sur ses articles et textes. Il se rend compte qu’une synthèse entre les deux religions, qui risque d’être artificielle, n’est pas souhaitable mais croit qu’un advaita chrétien est possible. Il ne se soucie plus de l’avenir du Shantivanam. Et essaie de mettre sur pied une liturgie en sanskrit.
- En janvier 1965 : il célèbre l’eucharistie, qu’il qualifie d’accomplissement, au sommet d’Arunâchala avec R. Panikkar. C’est l’année du grand périple à travers l’Inde : Shantivanam, Bombay, Indore, Delhi, Jyotiniketan, Uttarkashi, Bénarès (à Noël), Shantivanam. Il arrive à harmoniser existence extérieure et vie intérieure. Il renonce définitivement au projet monastique du Shantivanam, se tourne de plus en plus vers le Nord et écrit Prayer. Il compose une anaphore sanskrite. Il rencontre soeur Thérèse, carmélite de Lisieux, dont il deviendra le guide spirituel.
- Du 1er au 8 mars 1966: il donne une série de 17 conférences-retraites au Carmel de Shembaganur. Il célèbre l’eucharistie en sanskrit.
- En août 1966 : met le cap pour le Nord : Delhi, Lucknow, Bareilly, Hardwar, Gyansu, invité par un swami bengali. Ce trajet prend fin à Uttarkashi le 2 octobre.
- Début novembre 1966 : c’est l’arrivée de Lâlit, un disciple hindou.
- 1967 : refus d’une invitation de France. Il pense mettre sur pied à Vârânasi, un projet de gurukul (lieu de formation ascétique et théologique autour d’un guru selon la tradition hindoue classique) pour les séminaristes catholiques indiens. Il visite des carmels et reçoit des gens au Shantivanam qu’il souhaite voir rattacher à l’ashram de Kurisumala au Kérala. Prayer est publié en Inde et Une messe en France.
- 1967 : il se rend à Bangalore pour préparer le séminaire de l’Église de l’Inde qui sera tenu en 1969 et fera partie de l’atelier qui réfléchira sur la question : « Comment intégrer les valeurs culturelles et spirituelles de l’Inde dans la spiritualité chrétienne ? »
- 1968 : départ pour le Nord le 21 mars 1968, retour (début août) et abandon du Shantivanam (le 28 août) et de son projet de fondation de monastère indien-chrétien et installation définitive à Gyansu, Uttarkashi. Il reste en relation avec le Shãntivanam qu'il ne quittera définitivement que le 21 mars 1968, lorsqu'il sera repris par Dom Bède Griffiths, bénédictin anglais.
- 1968 : rencontre à Bombay, en juillet, en vue du Séminaire sur l’Église en Inde, sur le thème : « L’importance de l’héritage culturel, religieux et spirituel de l’Inde dans la vie de l’Église ». Il compose une liturgie en sanskrit et va à Madras, pour la fondation du Centre de recherche et de dialogue où il affirme qu’il est urgent d’établir « une théologie de la rencontre des religions qui sache situer la place des traditions non bibliques dans l’histoire du Salut ». Tout en restant très attaché à sa solitude, il sillonne l'Inde en tous sens pour des rencontres, pour participer activement aussi à l'adaptation de l'Eglise locale aux résolutions du Concile Vatican II - qu'il a suivi avec enthousiasme -, afin de promouvoir une liturgie indienne.
- Du 1er au 25 mai 1969 : il est à Bangalore pour participer au All India Seminar on the Church in India Today. Il est écouté et exerce une profonde influence sur les participants de ce forum ecclésial en réponse à l’appel du Concile.
1970-1973 (60 à 63 ans)
- 1970 : première moitié, il est sur les routes de l’Inde.
- De janvier au 10 février 1970 : à Bénarès, Delhi et Rishikesh.
- Du 10 février au 20 mai 1970 : à Gyansu.
- Du 20 mai au 10 juin (approximativement) 1970 : à Delhi et Indore.
- De juin à décembre 1970 : il retourne à Gyansu, Uttarkashi pour la 2ème partie de l’année. Refus de se rendre au Canada. Ses livres ne sont pas bien accueillis en Europe et Éveil est même refusé par Le Seuil. Il fait face à de sérieuses difficultés financières.
- En juin 1970 : il accueille Lalit et Ramesh, deux disciples hindous.
- 1971 : année riche en événements mais état de grande fatigue.
- Du 2 janvier et 10 mars 1971 : dans le Nord, principalement à Jyotiniketan.
- Fin janvier 1971 : rencontre du dominicain japonais Shigeto Oshida à Jyotiniketan.
- Du 10 mars au 24 avril 1971 : à Gyansu.
- Du 24 avril à fin mai 1971 : à Delhi, Poona, Bombay, Indore.
- En mai 1971 : il est à Pune pour un séminaire de théologiens indologues.
- De fin mai au 22 août 1971 : à Gyansu.
- Du 22 août vers le 11 septembre 1971 : Hardwar, Bénarès, Lucknow .
- Du 11 au 30 septembre 1971 : à Gyansu.
- Du 1er octobre au 5 décembre 1971 : Nagpur, Delhi et au bord du Gange.
- Du 6 au 12 octobre 1971 : il participe à la Conférence théologique sur l’évangélisation à Nagpur avec des experts européens, et où il fait une communication sur « La théologie de la présence comme une forme d’évangélisation dans le contexte des religions non chrétiennes ».
- Tournant dans son cheminement spirituel car il expérimente la paix face à son écartèlement intérieur. Il fait l’expérience de la paternité spirituelle, d’être guru de deux jeunes hindous et de Marc Chaduc (rencontré la première fois à Delhi, le 21 octobre, 1971), un français qui deviendra un fervent disciple. A Delhi il rencontre Marc Chaduc, un séminariste lyonnais de 27 ans. Un nouveau tournant dans sa vie inaugure des années de fécondité.
- Du 1er au 11 novembre 1971 : dans un ashram hindou, à Phulchatti, dans la jungle proche des Himalayas, en compagnie de ce dernier, ils vivent un premier séjour ensemble. Il choisit un lieu d’ermitage à Kankhal pour soeur Thérèse, carmélite de Lisieux, son autre disciple française.
- 1972 : il quitte son ermitage dès le 10 janvier pour y revenir du 21 au 28 avril à cause d’un cambriolage, repart à nouveau pour y venir fin mai. Il a une attaque de dyspnée le 7 juin, quitte Uttarkashi le 7 juillet pour rentrer fin décembre. Entre-temps, il rend visite à soeur Thérèse à Kankhal et à Ramesh à Delhi, à deux reprises.
- 1972 : séjour au Carmel de Gumla du 30 janvier au 17 février.
- 1972 : visite, de mi-mars à mi-avril, de l’ashram chrétien Christa Prema Sevâ Ashram. (Cf. Vandana).
- Du 1er au 20 mai 1972 : il séjourne 3 semaines dans un ashram au bord du Gange, dans la jungle de Rishikesh, à Phulchatti, en compagnie de Marc afin d’étudier et de méditer sur les Upanishads, où ils vivent ensemble l’expérience spirituelle profonde et affolante de la vérité des Upanishads.
- 21 mai 1972 : il transmet l’Upanishad de feu à Marc sur la terrasse du Sivânanda Ashram lors d’une expérience spirituelle de communion.
- 1972, du 22 au 26 mai : il assiste à la première School of Prayer, à Rajpur.
- En août 1972 : il est à Indore pour subir une opération, puis s’en va à Delhi et en convalescence à Rajpur, du 20 septembre à début décembre et travaille sur ses textes, aidé par ses amis et Marc. Il sera néanmoins sujet à des malaises respiratoires qui ne devaient plus le quitter.
- En février 1973 : il achève la révision totale et la traduction de Sagesse en anglais
- 1973 : voyage de mi-février à début avril.
- En avril 1973 : il rédige un essai sur le Sannyâsa en vue d’une initiation oecuménique.
- Du 12 au 20 mai 1973 : il est à nouveau à Phulchatti en compagnie de Marc.
- Du 4 au 10 juin 1973 : il se rend à Rishikesh et Haridwar, en vue de la profession monastique de Marc.
- Du 21 au 25 mai 1973 : il participe à une autre « School of Prayer ».
- 30 juin 1973 : a lieu dans le Gange la dîkshâ ou initiation monastique et oecuménique, par Henri Le Saux et Swami Chidânanda,, dans la double lignée monastique chrétienne et hindoue, de Marc Chaduc qui devint Swami Ajâtânanda ou le « non-né ».
- Le maître et le disciple vont vivre des expériences spirituelles profondent qui atteignent leur apogée lors de la grande semaine du 10 au 18 juillet, surtout du 10 au 13 1973, lors de leur séjour dans un petit temple désaffecté à Ranagal, près du Gange, à 40 Kms de Rishikesh, où est vécue l’expérience de transmission qui libère Marc de sa condition de disciple.
- 10-18 juillet 1973 : Henri Le Saux et Marc Chaduc vivent tous deux des expériences spirituelles à la fois ineffables et éprouvantes au cours de ce que le Père appelle "la grande semaine" (10-18 juillet).
- 14 Juillet 1973 : à Rishikesh, en courant après un autobus, Henri Le Saux ressent un malaise cardiaque qui se révélera être un infarctus. H. Le Saux connaît le Grand Éveil, expérience personnelle d’illumination.
- 21 août 1973 : il peut être transporté à Indore dans la clinique des sœurs franciscaines. Il y restera jusqu'à son décès, le 7 décembre 1973, à l'hôpital catholique d'Indore.
- 7 décembre 1973 : mort à l'hôpital catholique d'Indore.
- Enterré au cimetière des Pères du Verbe-Divin à Palda, près d'Indore.